Ce soir là, la Femme était prisonnière d'une forteresse masculine – du moins tel était le sentiment de l'Homme. Il était réticent, ne souhaitait guère lui parler, il était effrayé peut-être. L'Homme laissa le destin prendre contrôle de son cœur.

« Le vent fit s'envoler la feuille si loin que la fleur ne fut plus accessible
Elle commença à s'éloigner de la fleur
La feuille n'était pas consciente du risque qu'elle courait de ne plus voir la fleur
Elle tournoyait dans le vent
Elle était à la merci du vent et n'y pouvait rien.
La fleur quant à elle n'était que doucement bercée par le vent
La fleur allait et venait tentant de trouver son équilibre
Elle s'immobilisa et resta ancrée au sol.
Ne sachant pas qu’elle restait immobile
Ne sachant pas que quelque chose lui manquait
Ne sachant pas ce qui viendrait compléter sa vie ».

Bien que de longs mois se soient écoulés depuis le jour où l'Homme eut aperçu la Femme pour la première fois et où il avait décidé de laisser son sort au destin, son intérêt envers la femme ne s'était pas même estompé. Quant à elle, ses moindres faits et gestes trahissaient, sans qu'elle l'eut voulu, ses sentiments envers lui. « Pourquoi pas, pourquoi devrais-je quitter ce pays sans faire sa connaissance ? » pensa t-il. Et c'est ainsi qu'ils se rencontrèrent à l'opéra et leurs cœurs furent réchauffés par les mots et les sourires qu'ils échangèrent.